Festival portugais du chêne et du liège

02-12-2025

La Journée nationale du liège et du chêne-liège, célébrée le 1er juin, figure au calendrier portugais pour souligner l'intérêt porté à une espèce chargée de symbolisme historique et présentant une grande valeur environnementale, sociale et économique.

Apprécié depuis l'Antiquité pour les propriétés de son écorce, le chêne-liège a servi pendant des millénaires à décrire les propriétés et les usages du liège. Plusieurs chercheurs ont identifié des traces de son utilisation de la Chine à l'Égypte, initialement comme joint d'étanchéité, isolant pour les habitations et bouée de pêche. Le philosophe grec Théophraste décrivait dans ses écrits botaniques, il y a environ 2 200 ans, comment le chêne-liège (Quercus suber) se distinguait des autres espèces : « Une dénudation circulaire entraîne la mort de tout arbre (…). Mais le chêne-liège est peut-être une exception. Car il gagne en vigueur si l'on enlève le liège extérieur… »

 

      

 

Cet usage ancestral lui a valu, dès son origine, le statut d'espèce protégée dont elle bénéficie aujourd'hui. Par exemple, le roi wisigoth Alaric II (485-507) promulgua un ensemble de lois romaines applicables dans toute la péninsule Ibérique, comprenant des mesures de protection du chêne-liège. Au Portugal, sa protection débuta probablement au XIIIe siècle avec la promulgation, en 1209, par le roi D. Sanche Ier, des Coutumes et Lois de Castelo Rodrigo et Castelo Melhor, qui instituaient des amendes pour quiconque détruisait des chênes-lièges, compromettant ainsi la production de liège destiné à l'alimentation animale.

À la fin du XIIIe siècle, sous le règne du roi Dinis, des décrets protégeant le chêne-liège et le chêne sessile furent promulgués, interdisant et punissant « le brûlage et la coupe massive des fruits, la cueillette illégale de branches vertes et, surtout, l'abattage excessif ».